Les systèmes d'alarme sont depuis longtemps un élément central de la sécurité pour les particuliers…
Les Jeux Olympiques de Paris 2024 marquent une avancée technologique notable avec l’intégration de la vidéosurveillance algorithmique. Cette technologie innovante est destinée à améliorer significativement la sécurité des participants et des spectateurs. Elles fait néanmoins débat et soulève forcément des questionnements dans l’opinion publique.
Une surveillance intelligente pour des événements sécurisés
Cet été, dans les stades et les gares, les caméras ne se contenteront pas simplement de capturer des images. Grâce à l’intelligence artificielle (IA), elles seront capables de détecter des situations potentiellement dangereuses. Ce système ne sera pas seulement en place pour les Jeux Olympiques (JO), mais aussi pour d’autres grands événements culturels et festifs.
La société Wintics, sélectionnée pour cette expérimentation, propose un logiciel capable de repérer des intrusions dans des zones interdites et d’alerter les opérateurs en temps réel. Par exemple, si un véhicule reste stationné dans une zone interdite pendant plus de quinze secondes, une alerte est immédiatement envoyée. Matthias Houllier, cofondateur de Wintics, explique : « Nous avions paramétré un seuil à 15 secondes, donc dès que le véhicule est détecté plus de 15 secondes dans cette zone, un message est envoyé pour alerter l’opérateur. »
Les fonctionnalités et limites de la vidéosurveillance algorithmique
L’intelligence artificielle utilisée peut non seulement repérer des intrusions, mais elle peut aussi repérer un ensemble de situation de danger ou risque. Ces fonctionnalités permettent des interventions rapides et ciblées, augmentant ainsi la sécurité des zones surveillées.
- Signaler une foule trop dense,
- Détecter la présence d’armes,
- Repérer une personne au sol,
- Identifier une voiture en sens interdit,
- Détecter des départs de feu et reconnaître des objets abandonnés.
Il faut rappeler que l’emploi de cette technologie est strictement encadré par la législation. En effet, la loi relative aux Jeux Olympiques, votée en 2023, autorise l’utilisation de la vidéosurveillance algorithmique dans seulement huit cas spécifiques. Ces cas incluent la détection d’armes, de personnes au sol, de véhicules en contresens, de départs de feu et d’objets abandonnés, entre autres. Ce cadre légal vise à garantir que la technologie est utilisée de manière proportionnée et respectueuse des droits individuels.
Quelle mise en place et perspective ?
Pour assurer une utilisation sécurisée et respectueuse des droits des citoyens, un cadre protecteur sera évidemment mis en place. Un arrêté du préfet de police, soumis à la Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL), sera nécessaire pour chaque déploiement de vidéosurveillance algorithmique. La loi indique également que les algorithmes utilisés ne traiteront aucune donnée biométrique et n’utilisent aucune technique de reconnaissance faciale.
Bien que les autorités aient souhaité que l’expérimentation de cette technologie soit autorisée avant les Jeux pour garantir son opérationnalité, cette expérimentation se prolongera jusqu’en mars 2025. Cette période permettra de peaufiner les technologies et de maximiser leur efficacité et leur fiabilité pour les futurs événements.
Un enjeux de sécurité publique
L’intégration de la vidéosurveillance algorithmique représente une avancée majeure pour la sécurité publique, en particulier lors de grands événements comme les Jeux Olympiques. Elle permet de réagir rapidement aux incidents et de prévenir certains d’entre eux grâce à une surveillance proactive et intelligente.
Cette technologie peut également libérer des ressources humaines, permettant aux forces de sécurité de se concentrer sur des tâches plus complexes. Les opérateurs peuvent intervenir plus efficacement et de manière plus précise grâce aux alertes générées par les systèmes d’intelligence artificielle.
Source Le monde