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Une récente décision de la Cour de cassation, publiée sur le site Entreprendre de Service-public.fr le 26 mars 2024 (source : Service-public.fr), éclaire sur la possibilité d’installer des dispositifs de vidéosurveillance sans en informer les salariés. Cette décision est majeure car elle aborde le délicat équilibre entre la protection des biens de l’entreprise et le respect de la vie privée des employés.

Image d’illustration

Le cas en question impliquait une salariée licenciée pour faute grave, après la détection de vols ont par des caméras de vidéosurveillance. La salariée n’était pas informée de la présence des caméras, ce qui l’a conduite à contester son licenciement en justice, en affirmant que la preuve obtenue était illicite.

Les critères de légitimité de la vidéosurveillance

La Cour de cassation a finalement statué en faveur de l’employeur, considérant que la preuve obtenue par la vidéosurveillance était recevable. La décision repose sur deux critères essentiels : la proportionnalité et la légitimité de l’objectif de la vidéosurveillance.

La proportionnalité et l’objectif légitime au centre du débat

Pour que la vidéosurveillance en entreprise soit justifiée, elle doit être une mesure nécessaire et appropriée pour atteindre l’objectif de l’employeur. Dans ce cas, la cour a jugé que l’installation de caméras était indispensable pour prouver les vols de produits, ce qui est un objectif légitime de protection des biens de l’entreprise. De plus, l’atteinte à la vie privée de la salariée était jugée proportionnée, car les enregistrements n’avaient été consultés que par la dirigeante de l’entreprise et sur une période limitée.

Conséquences pratiques pour les employeurs

Cette décision de la Cour de cassation fournit un cadre juridique permettant, sous certaines conditions, d’installer des dispositifs de vidéosurveillance sans informer les salariés. Néanmoins, les employeurs doivent s’assurer que la vidéosurveillance est strictement limitée à ce qui est nécessaire pour protéger les biens de l’entreprise. L’accès aux enregistrements doit également être restreint à un nombre limité de personnes et pour une durée déterminée.

L’arrêt de la Cour de cassation du 14 février 2024, publié sur le site Entreprendre de Service-public.fr, représente une avancée significative dans la jurisprudence sur l’utilisation de la vidéosurveillance en entreprise. Il clarifie que, sous certaines conditions de proportionnalité et de légitimité, un employeur peut installer des dispositifs de vidéosurveillance sans en informer les salariés. Cependant, il est essentiel que les entreprises évaluent soigneusement ces conditions avant de mettre en place de telles mesures. La transparence et le respect de la vie privée des employés doivent toujours être pris en compte pour éviter les abus et maintenir un climat de confiance au sein de l’entreprise.

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