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Parfois appelée « vidéosurveillance augmentée », la vidéosurveillance algorithmique désigne l’utilisation de logiciels d’analyse appliqués aux flux vidéo. Contrairement à la vidéosurveillance classique, qui se limite à la captation, ces systèmes intègrent des algorithmes capables de détecter des événements et de générer des alertes en temps réel à destination d’un humain. Elle est très répandue dans les solutions de sécurité.

Concrètement, la vidéosurveillance algorithmique permet d’analyser des situations spécifiques comme la présence ou l’absence d’individus dans une zone, une intrusion hors horaires autorisés, ou encore un mouvement de foule inhabituel. L’objectif n’est évidemment pas de remplacer l’humain ou le décideur en matière de sécurité, mais de l’assister en réduisant la charge de surveillance continue. Cela améliore grandement la réactivité face à des situations potentiellement à risque.

Il est très important de distinguer la vidéosurveillance algorithmique de la reconnaissance faciale. En effet dans le débat public, les 2 notions sont souvent confondues . En France, cette dernière reste strictement encadrée et, dans la plupart des cas, interdite dans l’espace public. Les dispositifs de vidéosurveillance algorithmique autorisés à ce jour reposent sur l’analyse de comportements ou de situations, sans identification des personnes filmées.

Au niveau de la réglementation, il faut bien distinguer l’usage public de la vidéosurveillance, c’est-à-dire celui mis en œuvre par les institutions publiques, de son usage dans le secteur privé. Aujourd’hui, la plupart des solutions de vidéosurveillance incluent des fonctionnalités de traitements algorithmiques qui respectent bien évidemment le cadre légal. En revanche, au niveau de l’espace public, la vidéosurveillance algorithmique est encore plus strictement encadrée.

La France a, par exemple, mis en place un cadre expérimental à l’occasion des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024. Cette expérimentation était limitée dans le temps et a pris fin le 31 mars 2025. Aucune généralisation automatique de la vidéosurveillance algorithmique n’a été actée dans l’espace public depuis. Le sujet reste à l’étude, mais demeure relativement controversé dans le débat public. Les évolutions futures dépendront donc de nouveaux textes législatifs et réglementaires.

Vidéosurveillance algorithmique : des hautes performances, mais des résultats à relativiser

La vidéosurveillance algorithmique, lorsqu’elle est déployée sur des événements à grande échelle, peut montrer certaines limites, notamment en raison du volume d’informations à traiter. Les retours d’expérience ont, à ce sujet, mis en évidence des résultats contrastés.

Elle reste néanmoins une solution d’une grande efficacité dans le secteur privé, notamment lorsqu’elle est appliquée au sein des entreprises pour le traitement d’informations de sécurité telles que la détection d’intrusions, les départs de feu ou certains comportements suspects. Ces technologies ont profondément fait évoluer le secteur de la sécurité. Il s’agit toutefois d’un domaine en perpétuelle évolution, appelé à se transformer au fil du temps, au regard des progrès constants réalisés dans les traitements algorithmiques et l’intelligence artificielle.

La vidéosurveillance algorithmique s’inscrit donc comme un outil complémentaire aux dispositifs de sécurité existants. Son déploiement doit s’appuyer sur une analyse des besoins réels, un respect strict du cadre légal évidemment. Utilisée dans ces conditions, elle constitue une évolution technologique à suivre avec attention dans le secteur de la sécurité.

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